Arthrose: Comment aider mon cheval?

[version provisoire V2, non relue, du 21 juin 2025. nb: certains documents / ressources vidéo etc. ci-dessous sont en langue étrangère. Utilisez la version gratuite de l’AI: perplexity.ai pour faire des traductions, et les sous-titres, reglés sur « français » sur youtube]

Contenu

Toutes les articulations peuvent être concernées par l’arthrose (Illustration: Reverdy)
  • I Qu’est-ce que l’arthrose / l’éparvin – reconnaître les signes précoces pour une meilleure évolution
  • II Les causes de l’arthrose
  • III Prise en charge vétérinaire
  • IV Prise en charge complémentaire
    • 1 Généralités
    • 2 Les thérapies manuelles : a) Ostéopathie équine b) Massage-physio
    • 3 Coussins d’équilibre, k-tape, bandes corporelles
    • 4 Entrainement en cas d’arthrose
    • 5 Nutrition, compléments alimentaires, plantes, homéopathie, les causes biochimiques (métabolisme)
    • 6 Les sangsues : L’hirudothérapie
    • 7 Les appareils thérapeutiques: shockwave, lasers thérapeutiques, ondes vibratoires, etc.
    • 8 Podologie ou maréchalerie correctrice
  • Conclusion: Pronostic et récap: prévenir l’arthrose

Le propriétaire constate que le cheval est de moins en moins souple, a de moins en moins envie de bouger. Les phases de détente avant qu’il soit bien sont de plus en plus longues. Parfois il boite, on ne trouve pas de cause claire (car dans ces cas on ne fait pas encore appel à l’imagerie qui permet de poser le diagnostic…). On pense à un abcès, mais finalement cette hypthèse ne se confirme pas.

Parfois on a une aggravation au bout de plusieurs semaines ou de mois : et c’est la que le diagnostic est posé, grâce à l’imagerie médicale en général. Le cheval a de l’arthrose. C’est la trajectoire habituelle de nombreux chevaux et de leur propriétaire.

Que disent les statistiques? You are not alone.

  • 60 % des cas de boiterie chez les chevaux sont dus à l’arthrose (ostéoarthrite) (McIlwraith et al., 2012)13.
  • Jusqu’à 80 à 90 % des chevaux âgés (plus de 15 ans) présentent des signes d’arthrose lors d’un examen radiographique (Caron & Genovese, 2003)3.

En principe, toutes les articulations peuvent être concernées. La race du cheval, ou plutôt le type d’utilisation de ces races, semble favoriser l’apparition de l’arthrose dans certaines articulations.

  • Par exemple, on observe chez les trotteurs davantage d’arthrose au niveau de l’articulation sacro-iliaque que chez d’autres races.
Contrainte sur les articulations cervicales des chevaux de dressage, selon le type d’entraînement. Source image Gerd Heuschmann « Collection or contorsion? » / Balancing Act
  • Les Quarter Horses utilisés dans les disciplines western souffrent quant à eux fréquemment d’arthrose dans les rangées inférieures du jarret. (sliding stop…)
  • Des particularités aussi pour les chevaux de dressage: postérieurs (travail du rassembler excessif: trop long + trop fréquent, trop peu alterné avec la décontraction / extension d’encolure…); au niveau des cervicales (si hyperflexion de la nuque / attitude plaquée => extension de l’articulation cervico-thoracale…)

L’arthrose peut longtemps passer inaperçue. Les chevaux ne présentent pas toujours une boiterie évidente. Souvent, l’arthrose n’est découverte qu’à un stade avancé, lorsque des remaniements osseux sont déjà présents. La maladie n’est pas guérissable, mais les douleurs liées aux processus de remaniement peuvent être soulagées par différents médicaments et méthodes de traitement. Ci-dessous un récap.

De plus en plus de chevaux ont ce diagnostic et ce, de plus en plus tôt. Mais le diagnostic tarde en général, alors qu’en cas de prise en charge précoce, l’evolution est meilleure. Cette page a pour objectif de regrouper des renseignements pour reconnaître les signes de l’arthrose plus précocement et accompagner la prise en charge de la meilleure manière possible.

Il s’agit tant de pratiques établies que d’approches « émergeants », dont le niveau de preuve peut être plus faible. Mais elles peuvent néanmoins avoir leur place dans la prise en charge et être déterminant pour votre équidé à vous, c’est pour cela que j’essaie de les regrouper ici, qu’ils soient généralisées dès à présent ou plutôt des innovations peu répandues pour le moment. Pour avoir des pistes à creuser avec votre vétérinaire, des renseignements à prendre, des lectures. Ainsi, vous pourrez vous assurer de la meilleure évolution possible, selon votre cas. Le savoir précède le pouvoir.

Dans tous les cas, suivez les préconisations de votre vétérinaire. De mon côté, je souhaite simplement fournir une sorte de « panorama » ou « checklist », qui a pour objectif de couvrir un large spectre d’approches, puisque de plus en plus de chevaux que j’accompagne au niveau physio/massage sont concernés.

Il s’agit donc d’une 1ère version provisoire, que je ferai évoluer régulièrement pour m’assurer qu’elle reflète le plus possible l’état de l’art en la matière.

Important: Prenez toujours conseil auprès de votre vétérinaire pour toutes les questions en lien avec l’arthrose etc., qu’il s’agisse de compléments, d’exercises etc. Je ne fais que regrouper un ensemble de stratégies ici transmises simplement à titre d’information. Cette page se veut le plus exhaustif possible pour dresser un panorama des approches en français, mais cela ne se substitue pas à votre vétérinaire, et ne constitue pas des recommendations.

I Qu’est-ce que l’arthrose – reconnaître les signes précoces pour une meilleure évolution

Définition: L’arthrose est une maladie articulaire chronique et dégénérative, au cours de laquelle le cartilage, qui permet d’amortir les chocs et d’assurer le glissement sans friction des os au niveau de l’articulation, s’use de façon permanente et progressive. Par définition, l’arthrose ne fait pas partie des maladies inflammatoires, mais elle conduit fréquemment, au fil du temps, à des inflammations dues au frottement de la membrane synoviale. L’usure articulaire fait partie du processus naturel de vieillissement. Cependant, en cas d’arthrose, la dégradation du cartilage dépasse le niveau habituel lié à l’âge. L’arthrose est très répandue chez l’être humain. Chez les chevaux et d’autres animaux, elle compte également parmi les maladies les plus fréquemment diagnostiquées. Comme elle évolue de manière discrète et avec peu de symptômes au début, elle n’est généralement détectée qu’à un stade avancé – c’est-à-dire lorsque les patients souffrent déjà de douleurs et de limitations de la mobilité. À un stade plus avancé, les membres atteints peuvent même devenir immobiles, en raison d’une véritable déformation des articulations.

Les symptômes n’apparaissent qu’à un stade avancé de l’arthrose. Au fur et à mesure de la progression de la maladie, ceux-ci deviennent de plus en plus évidents.

Des sangsues pour le traitement d’une galle
  • Changements au niveau du comportement, irritabilité, refus de coopérer, surtout pendant la phase d’échauffement (très nette différence dans le travail entre le cheval « froid » et post-détente), difficulté à tourner (si cela sollicite l’articulation concernée)
  • Réactions douloureuses lors de la flexion de l’articulation concernée
  • Sensibilité à la pression, développement de chaleur et gonflement au niveau de l’articulation touchée
  • Présence de « galles articulaires (« poche » remplie de liquide synoviale) – ces boules molles (« molettes »?) rempli de liquide à proximité de l’articulation indiquent que celle-ci essaie de s’aider en produisant plus de liquide synoviale (il y différents types de ces poches, certains peuvent être en lien avec les tendons)
  • Amplitude du mouvement réduite. Limitation de la mobilité due à l’ossification progressive de l’articulation: trébuchement, raideur, voire boiterie, irrégularité, asymétrie du mouvement – surtout après une période sans travail (donc à la fin du travail ces aspects peuvent être améliorés, s’il s’agit de l’arthrose)
  • Difficultés à se lever et à se coucher
  • Crampes et tensions (tonus musculaire important, contractures) dans le reste du corps à cause des déséquilibres et compensations provoqués par l’arthrose

Si vous constatez ces anomalies, il est urgent de faire examiner votre cheval par un vétérinaire. En effet, les symptômes mentionnés peuvent également apparaître en cas de blessures ou d’autres maladies, comme l’arthrite aiguë. Un examen vétérinaire spécialisé est donc indispensable pour établir un diagnostic précis. Les radiographies ou les échographies sont considérées comme des méthodes d’imagerie fiables pour établir le diagnostic.

Pour certains types de pathologies des articulations, même les types l’imagerie mentionnés ci-dessus sont insuffisants, voici un article sur le cas du coude du cheval: Elbow Arthritis, parfois la thermographie apporte des clés.

Cf. L’article Mad Barn qui reprend aussi les techniques diagnostiques

Le cas de l’éparvin

D’où vient l’éparvin chez le cheval ?

Les causes de l’éparvin (spavin en anglais) chez le cheval peuvent être variées. Le plus souvent, une mauvaise répartition des charges ou une surcharge entraîne une sollicitation excessive des articulations, ce qui peut provoquer des inflammations.
Les mauvaises sollicitations peuvent par exemple être dues à un ferrage inadapté ou à un parage non physiologique des sabots. Mais des défauts d’aplomb des membres peuvent aussi surcharger les articulations et conduire au éparvin.
Les mauvaises sollicitations des articulations etc. / les compensations peuvent s’installer progressivement à cause d’une intensité d’entraînement trop élevée ou de phases d’échauffement trop courtes. Mais une surcharge aiguë des articulations, suite à des blessures comme une chute ou un coup, peut également provoquer une inflammation articulaire.

Cette ostéopathe, Sandra Heider, rattache la pathogènes (comment se développe une maladie, une lésion) de l’éparvin à des muscles de l’arrière main (semitendinosus) hypertone (contracté), et cette thérapeute, Ann Katrin Querbach, à une asymétrie du bassin (vous pouvez afficher des sous-titre sur youtube et choisir des sous-titres en français).

Pour de nombreux chevaux, une région lombaire hypertone (contractée), provoqué par ex. par le matériel (selle) ou une équitation inadaptée (cavalier trop lourd, ou se penchant en arrière pendant le trot assis, ou ayant un mauvais contact etc. les raisons sont nombreuses), peut être un des premiers éléments en amont de la chaîne causale conduisant au développement de l’éparvin.

Comment reconnaître l’éparvin chez le cheval ?

Symptômes de l’éparvin :

  • Phase d’échauffement prolongée
  • Modification de l’allure allant jusqu’à la boiterie
  • Articulation du jarret enflée et chaude
  • Foulées et pas raccourcis, surtout des postérieurs
  • Usure accrue de la partie antérieure des sabots (« sabots arrondis »)
  • Refus fréquent à l’obstacle chez le cheval de saut
  • Difficultés lors du travail rassemblé

L’éparvin se manifeste au début surtout par une légère boiterie ou une modification de l’allure, qui disparaît après une phase d’échauffement prolongée. Si la maladie progresse, l’allure du cheval continue à se détériorer. Lors d’une phase inflammatoire aiguë, l’articulation du jarret est généralement enflée et chaude au toucher.

Si vous constatez une boiterie ou un changement dans la locomotion de votre cheval, vous devriez le faire examiner par votre vétérinaire. Celui-ci pourra déterminer la cause exacte de la boiterie grâce à des tests de flexion, des anesthésies locales et des radiographies.

Peut-on monter un cheval atteint d’éparvin ?
Les chevaux atteints d’éparvin ont besoin de mouvement. Si votre cheval ne boite pas et se déplace sans douleur, il peut tout à fait être monté. Cependant, il est important de veiller à bien l’échauffer au pas pendant une longue période et d’éviter les virages serrés.

Un cheval atteint d’éparvin peut-il encore sauter ?
Un cheval souffrant d’éparvin ne deviendra pas un cheval de saut. Les sauts hauts ou un parcours complet sollicitent trop les articulations pour un cheval atteint d’éparvin. De petits sauts isolés peuvent être envisageables après une bonne phase d’échauffement. L’entraînement de votre cheval doit toutefois toujours être discuté avec votre vétérinaire.

II Les causes de l’arthrose

Si les membres du cheval ne sont pas « d’aplomb », c’est à dire ils n’ont pas un aspect physiologiquement correct, cela peut créer davantage d’usure au niveau des articulations et peut être un des facteurs de la genèse de l’arthrose.

Sur-sollicitation du cheval (y compris un manque de récupération / repos), traumatismes, « mauvaise » conformation (problème d’aplomb), déminéralisation (carences nutritionnelles), etc. : les causes sont nombreuses et la pathogenèse est souvent multifactorielle.

Les maladies arthrosiques chez les chevaux sont déclenchées par des facteurs très variés (dont fait partie même l’alimentation, cf. ci-dessous) : souvent, l’arthrose est précédée de blessures, qui elles-mêmes peuvent résulter d’une mauvaise sollicitation des articulations, d’un mauvais aplomb des sabots ou d’un échauffement insuffisant. Les chevaux chez qui une ou plusieurs de ces conditions sont réunies souffrent fréquemment aussi de tensions musculaires.

Dans les zones de muscles contractés, la circulation sanguine est généralement perturbée, ce qui peut parfois entraîner une sous-alimentation des articulations les plus proches. Le manque d’exercice ainsi qu’une alimentation déséquilibrée ou pauvre en nutriments contribuent également à l’apparition de l’arthrose. Les chevaux qui ne sont pas suffisamment exercés et mal nourris développent souvent un surpoids.

Les animaux obèses présentent en général un risque plus élevé de maladies articulaires, car leurs articulations sont surchargées par le poids supplémentaire. L’arthrose peut aussi survenir comme maladie associée ou suite à des infections articulaires ou à des troubles métaboliques (cf. « 5 Nutrition » ci-après). Il existe également des chevaux qui, bien que fondamentalement en bonne santé et élevés dans de bonnes conditions, ont une prédisposition à l’arthrose en raison d’une mauvaise qualité du cartilage congénitale.

Souvent, plusieurs de ces facteurs déclencheurs apparaissent simultanément ou s’influencent mutuellement.

L’entraînement fait partie des facteurs : Comment s’assurer qu’il est le moins usant possible? Voici quelques ressources

Les clés d’une équitation qui préserve la santé de votre cheval le plus longtemps possible : Pouvoir percevoir les signes d’inconfort de votre cheval fait partie des axes de prévention au niveau de l’entraînement. Par ailleurs, on a établi un lien entre un travail qui met le chanfrein à / derrière la verticale et l’arthrose au niveau de l’articulation cervico-thoracale, au niveau de la nuque, et dans d’autres partie de la colonne vertébrale et des membres.

Ressources: Prévention & entraînement

Cage thoracique équilibrée et déséquilibrée: les forces qui s’exercent sur les articulations ne sont pas les mêmes (source: l’article « Comment prévenir les blessures »)

III Prise en charge vétérinaire

Une fois l’arthrose diagnostiquée, le ou la vétérinaire prescrira un traitement médicamenteux, des mesures chirurgicales, orthopédiques ou de physiothérapie. Bien que la maladie ne soit pas guérissable en soi, ses symptômes peuvent être bien pris en charge si elle est détectée à un stade précoce.

A part le diagnostic en général basé sur l’imagérie médicale, les vétérinaires peuvent vous donner des médicaments, par ex. Previcox, faire des injections (hyalorone / cortisone ou autre selon le cas / le stade), proposer des exercises / entraînement, prescrire des compléments alimentaires (par ex. MSM, glucosamin, etc. cf la partie Nutrition ci-dessous).

Injections

Les injections d’hyaluronane (acide hyaluronique) sont couramment utilisées chez les chevaux pour améliorer la santé articulaire et gérer l’arthrite, car elles favorisent la lubrification et réduisent la douleur. Injection de cortisone: [à developper]

Les injections d’AH peuvent être administrées par plusieurs modes différents : par voie intraveineuse, intra-articulaire et orale.

Les OsPhos, ont de nombreux adeptes outre-rhin (Tildren ou Osphos)

Chirurgie

différents options. Dont celle qui consiste à couper un / des nerfs (!). Certains propriétaires ont fait l’expérience qu’un cheval qui ne sent plus un membre se blesse très facilement, blessure qui peut lui être fatale. Coût-bénéfice à évaluer avec prudence …

Les appareils thérapeutiques

Shockwave, les ondes vibratoires, le laser (réellement) thérapeutique (vs LED lumière rouge chauffant un peu la peau très superficiellement) (cf. section « 7 Les appareils thérapeutiques » ci-dessous)

Approches de médecine régénerative

IV Prise en charge intégrative

1 Généralités

1. Évitez le froid et l’humidité.
Lorsque la musculature et les articulations de votre cheval restent chaudes et sèches, le risque de blessure est réduit. Les blessures peuvent favoriser ou aggraver l’arthrose. Par temps modérément froid, une légère couverture séchante peut être utile pour maintenir l’animal au chaud.

2. Assurez une activité physique suffisante.
Sans exercice, les articulations produisent moins de liquide synovial et l’arthrose progresse plus facilement. De plus, une activité régulière renforce la musculature de soutien. Veillez cependant à ne pas surmener votre cheval et adaptez toujours le niveau d’activité à son état actuel. Le sol ne doit être ni trop dur, ni trop mou. Cf aussi l’article sur la progressivité du travail.

3. Veillez à une alimentation adaptée
Votre cheval reçoit-il tous les nutriments nécessaires et est-il suffisamment hydraté ? Des aliments complémentaires spécifiques et des suppléments comme la glucosamine peuvent aider à maintenir le cartilage articulaire en bonne santé. Cf. partie partie « Compléments alimentaires / plantes » ci-dessous. N’agissez pas sans l’avis de votre vétérinaire, il pourra te conseiller sur la composition optimale de la ration.

4. Surveillez le poids
Une bonne alimentation est importante, certes. Cependant, il ne faut pas suralimenter votre cheval. Une prise de poids excessive peut entraîner de nombreux problèmes de santé et chaque kilo superflu surcharge les articulations.

5. Veillez à une bonne circulation sanguine dans la musculature.
Au niveau des points de tension et des zones contractées, il se produit souvent une stagnation de la circulation sanguine, ce qui peut nuire à l’alimentation des articulations. Des massages réguliers favorisent la circulation. La thérapie locale par vibrations peut également contribuer à réduire la douleur.

Enfin, restez toujours attentif et observez votre cheval.
À quelles modifications réagit-il positivement ? Prendre régulièrement des notes dans un journal peut vous aider à voir plus clair à la longue. Et si son état se détériore malgré tous tes efforts, n’hésitez pas à consulter à nouveau un vétérinaire.

2 Les thérapies manuelles : a) Ostéopathie équine b) Massage-physio

a) Osteopathie équine

En visualisant l’articulation arthrosique et sa fragilité, il est évident qu’il ne faut pas frotter et appuyer ces deux parties l’une contre l’autre.

Contre-indications de l’ostéopathie: Pour les techniques HVLA (high velocity low amplitude) / thrust technics, il existe une multitude de contre-indications qui doivent absolument être prises en compte dans chaque cas. Les contre-indications absolues incluent les formes graves d’articulations arthritiques avec ankylose, l’instabilité articulaire (par exemple en cas de lésions ligamentaires), les hernies discales et l’ostéoporose. Parmi les contre-indications relatives, on retrouve les entorses, les élongations, ainsi que les articulations hypermobiles ou légèrement arthritiques (source: Renate Ettl).

De nombreux ostéopathes équins ont arrêté d’utiliser les techniques HVLA, car on ne peut justement pas savoir dans quel état le cheval et ses articulations sont, et le diagnostic de l’arthrose est en général posé tardivement.

Si votre cheval boite davantage ou bouge globalement moins bien après un traitement ostéopathique, ce n’est pas quelque chose à banaliser. J’ai même entendu: « Il faudrait faire venir l’ostéo plus régulièrement pour remédier à ce problème d’aggravation post-séance ostéo ». Le cheval ne doit pas aller moins bien après la séance. Sachez si les deux parties d’une articulations sont fragilisés pour quelque soit la raison, frotter ces mêmes parties l’une contre l’autre en appuyant n’est pas quelque chose qui fera du bien à votre cheval.

Peut-être l’ostéopathie équine peut apporter quelque chose en cas d’arthrose. Ce n’est pas ce vers quoi je m’orienterai personnellement en cas d’arthrose de mon cheval, je ne suis donc pas formée et ne peux en dire plus. Demandez des explications auprès de votre ostéopathe équin, les précautions qu’il prend, comment il s’assure qu’il n’endommage pas une articulation arthrosique sans le savoir, face au diagnostic tardif etc.

Si quelqu’un m’écrit les apports de l’ostéopathie en particulier par rapport à l’arthrose (autre ce qu’on obtient avec des séances de massage-physio), je veux bien les rajouter ici.

b) Massage-physio

L’intégration de techniques de physiothérapie peut améliorer la mobilité articulaire et réduire la raideur. Les thérapies manuelles, telles que le massage et les étirements, favorisent la circulation sanguine et la souplesse. De plus, des exercices thérapeutiques conçus pour renforcer les muscles entourant les articulations concernées offrent un meilleur soutien et une plus grande stabilité.

N’hésitez pas à me contacter si les approches ci-dessous vous intéressent, je réponds à vos questions.

Le système myo-fascial – muscles, fascias, ligaments, tendons – forme un tout avec les articulations et la santé des uns est très lié à la santé de l’autre

Prévention : quel rôle ont la physio et le massage?

Pourquoi faut il lutter contre les contractures musculaires?
Des muscles contractés et crispés créent des tensions sur les points d’insertion, ce qui tire sur les articulations et les tendons et augment le risque de blessure.

Une tension musculaire, et donc une diminution de la circulation sanguine, entraîne toujours une limitation de la fonction du muscle concerné (réduction de l’apport en oxygène). Les contractures musculaires provoquent des déséquilibres musculaires qui, à leur tour, conduisent à de mauvais schémas de mouvement et à des postures de compensation.
C’est un cercle vicieux, car d’autres structures, comme les tendons et les ligaments, doivent alors prendre en charge le travail de la structure ménagée (par exemple le muscle). Cela conduit inévitablement à une surcharge des tendons et des ligaments. Le cercle vicieux recommence…

Par ailleurs, la plus mauvaise circulation sanguine en cas de contracture musculaire réduit aussi l’apport en nutriments plus largement dans les tissues aux alentours, y compris ceux entourant les articulations: l’articulation ne fonctionne plus de manière optimale et n’est plus protégée contre la dégénération.

Les contractures contribuent, voir sont dans de nombreux cas, un facteur essentiel au fonctionnement non-physiologique de l’appareil locomoteur du cheval et contribuent à l’usure de ce dernier, dont une conséquence peuvent être les maladies dégénératives des articulations.

La ligne dorsale contractée, raccourcie de nombreux chevaux empêche une posture et une locomotion physiologique et peut contribuer à créer de l’usure dans le corps du cheval. Le massage et la physio peuvent contribuer à réhabiliter la posture et le fonctionnement du corps du cheval.

Il n’existe pas de remède contre l’arthrose, mais le massage peut aider à ralentir le processus dégénératif et à soulager la douleur. La douleur et la raideur associées à l’arthrose affectent les chevaux de la même manière qu’elles touchent les humains. Des séances de massage régulières peuvent contribuer à maintenir votre cheval arthrosique en aussi bonne santé, heureux et sans douleur que possible.

Le massage aide à soulager une partie de la douleur et de l’inconfort, et peut augmenter la mobilité en relâchant les muscles autour des articulations concernées, qui sont souvent tendus et trop contractés pour permettre un mouvement libre. L’objectif est de briser le cercle vicieux « douleur – tension – encore plus de douleur ».

Un bon programme de massothérapie équine peut aider à réduire ou éliminer la douleur et à diminuer la tension musculaire. De plus, la relaxation musculaire réduit la compression des vaisseaux sanguins et lymphatiques, augmente la circulation (et donc l’apport des nutriments et de l’oxygène nécessaires, ainsi que l’élimination des déchets dans la capsule articulaire). Le relâchement des muscles et la diminution des tensions augmentent également l’amplitude de mouvement, non seulement des articulations arthrosiques, mais aussi d’autres articulations du corps affectées par des compensations.

Les changements compensatoires correspondent au développement de restrictions et de douleurs ailleurs dans le corps, en réaction à une blessure ou une maladie spécifique. Par exemple, si un cheval a un jarret droit raide qu’il ménage, il peut développer des problèmes dans d’autres zones, car son corps tente d’ajuster ses mouvements et de compenser la raideur du jarret droit.

En traitant également ces changements compensatoires, il est possible de stabiliser et de commencer à corriger les asymétries du tonus musculaire (en minimisant ou éliminant les mouvements déséquilibrés), de réduire la douleur et d’éviter que le cheval ne développe d’autres blessures dues à ces déséquilibres.

En plus de proposer des massages réguliers pour soulager les symptômes décrits ci-dessus, je suis heureuse de collaborer avec votre vétérinaire (le seul habilité à poser un diagnostic et à déterminer l’étendue de l’arthrose de votre cheval), afin de mettre en place ensemble le plan de traitement le plus adapté et de vous aider à trouver un équilibre de travail qui contribuera à améliorer le bien-être et les capacités sportives de votre cheval, malgré les défis de l’arthrose.

L’approche physio: exercises, étirements, outils aidants

Que l’arthrose soit due à un surentrainement, à des défauts de conformation ou un trauma, la physiothérapie peut apporter un soutien en favorisant le fonctionnement le plus optimal possible de l’appareil locomoteur.

Selon le cas, le travail avec les barres au sol, les étirements passifs et actifs etc. et l’utilisation (parfois associé) d’outils comme les coussins d’équilibre, le physio-tape et les bandes corporelles, les appareils thérapeutiques font partie de ce qui peut apporter une amélioration au cheval arthrosique (cf. ci-après).

De nombreux exercises peuvent améliorer la force musculaire du tronc et la souplesse des articulations

Comment pouvez-vous, en tant que propriétaire, aider à soulager les symptômes de votre cheval ?

Le pansage…(cf. mon article détaillé sur le pansage)

  • …est une forme de massage léger 
  • …est un excellent moyen de stimuler la circulation sanguine, et celle des lymphes

Mais c’est bien plus encore, le pansage…

  • …est un excellent moment de complicité entre vous et votre cheval
  • …fait remonter à la surface les huiles naturelles nécessaires à l’imperméabilité de la robe

Si vous souhaitez échanger ou voir si le massage peut convenir à votre cheval, n’hésitez pas à me contacter.

Ressources Massage-physio


3 Coussins d’équilibre, k-tape, bandes corporelles

N’hésitez pas à me contacter si ces approches vous intéressent, je peux vous guider.

a) Coussins d’équilibre

J’ai mis deux pages sur mon website qui expliquent l’utilisation et l’intérêt des coussins d’équilibre.

De quelle manière le travail avec les coussins d’équilibre peut-il aider le cheval souffrant d’arthrose? Voici quelques éléments clés:

  • Activation des muscles profonds et du système proprioceptif, relaxation musculaire et libération des tensions: ces deux aspects sont parmi ceux qui aident le cheval à réduire la raideur et l’inconfort, le refus de bouger
  • Renforcement de la confiance en soi du cheval, qui peut être affaiblie par l’arthrose (le cheval dépend de son corps pour se sentir en sécurité, en tant qu’animal de proie)
  • Meilleur équilibre et plus de stabilité, par exemple avec un effet positif lors du transport en van ou quand le cheval doit donner le pied
  • Amélioration de l’assurance sur les appuis, meilleure conscience corporelle et coordination
  • Renforcement du lien entre le propriétaire et le cheval grâce à un travail corporel et au sol en commun

Les chevaux avec l’arthrose se placent souvent avec trop de tension pour compenser l’effet de la pathologie. Mais cela entraîne la chaîne des compensations et le cheval se raidit de plus en plus. Les coussins aident à sortir du cercle vicieux « douleur – contraction – douleur ». Ils permettent au cheval de se relâcher.

Les nombreuses façons dont les chevaux utilisent les pads…

Ici juste quelques mot sur les particularités du cheval avec l’arthrose. Souvent ils n’acceptent pas de se mettre dessus avec l’avant-main, auquel cas on les place avec l’arrière main. Mais parfois il peut être judicieux de commencer devant : le cheval voit ce qu’on fait. Il peut y avoir plus de bénéfice on utilisant les coussins sous l’arrière main pour le cheval souffrant d’arthrose. Anke Recktenwald, thérapeute allemande qui utilise beaucoup les coussins d’équilibre avec les chevaux souffrant d’arthrose, raconte un cas de cheval qui a eu un sabot endolori, elle l’a mis 15min sur le coussin, il marchait de façon cadencé après. Les coussins donnent de la stabilité aux équidés souffrant d’arthrose (effet sur la musculature profonde? On ne comprend pas encore très bien les origines des effets positifs qu’on observe).

b) K-taping ou physio-taping: soutien articulaire, anti-douleur, circulation etc.

Using kinesiology tape for degenerative joint disease in horses

« Le k-tape aide à gérer les symptômes de l’arthrose (maladie dégénérative des articulations) chez le cheval en apportant soutien, stabilité et soulagement de la douleur, tout en améliorant la circulation, le drainage lymphatique et la proprioception.

Des recherches récentes menées par la Murray State University montrent que le Kinesiology Tape (KT) pour chevaux peut améliorer l’état des jarrets arthrosiques en environ 4 semaines. L’étude a également évalué le comportement des chevaux afin de déterminer s’ils semblaient apprécier la thérapie, s’ils étaient plus faciles à manipuler et si leur attitude au travail s’améliorait. Tous les chevaux traités dans le cadre de l’étude ont montré une amélioration en 4 semaines ainsi que des réactions comportementales positives suite à l’application du KT. Mais attention à la manière dont le tape est appliqué, cf. ci-dessous.

L’arthrose (maladie dégénérative des articulations, DJD) est une affection fréquente et douloureuse qui touche de nombreux chevaux, en particulier en vieillissant. Elle se caractérise par la dégradation du cartilage articulaire, entraînant inflammation, douleur, raideur et diminution de l’amplitude des mouvements. Les options de traitement traditionnelles de l’arthrose chez le cheval comprennent le repos, les antalgiques, les injections intra-articulaires et la physiothérapie. Ces dernières années, le tape de kinésiologie est apparu comme une option thérapeutique complémentaire. » Pdf à la fin de l’article.

L’exemple de l’éparvin

L’éparvin est une inflammation arthritique de l’articulation du jarret chez le cheval. L’objectif principal de la pose du tape dans cette affection est de soulager le tendon calcanéen. De plus, la musculature environnante est détendue. Le « soulèvement » de la peau (formation de convolutions) favorise également les processus naturels de « guérison ».

Vidéo (en allemand) Traiter l’éparvin chez le cheval avec du k-tape (réduction des douleurs, amélioration de la locomotion): Vous pouvez mettre les sous-titre et choisir « français ». Il s’agit du tape ci-dessous. Le tape serait resté sur le cheval pendant 5 jours environ. L’effet se serait montré au bout de deux jours et aurait perduré 2 jours après avoir retiré le tape.

Il me semble qu’il s’agisse de ce type de k-tape (source: Thieme, utilisez perplexity.ai pour traduire le texte allemand)

De a à d : Pose d’un physiotape en cas d’éparvin.
Les auteurs recommandent une pose à deux thérapeutes, dont l’un applique la bande (le « zügel »), tandis que la deuxième personne fléchit le membre.
a) Pose de la bande en I (bleue) à partir du calcanéum. Elle est appliquée avec une tension maximale.
b) Pose de la bande en Y (beige) sur le tractus calcanéen latéral et le tractus calcanéen médial. On voit également la bande en I (bleue) posée précédemment.
c et d) Vue de dessus de la pose finale du physiotape, depuis l’arrière (c) et depuis le côté (d).
En plus des bandes en I et en Y, la fixation finale à l’aide d’une autre bande en I (rose) est désormais visible.
Arthrose au jarret: d’autres type de tape (source: ouvrage de Renate Ettl)

Deux ouvrages qui contiennent quelques pages sur le k-taping en cas d’arthrose :

Ainsi, on s’arrêterait au step 3 des étapes ci-dessous (tiré de l’article « Using kinesiology tapes.. » ci-dessus, en pdf en bas de page)

c) Bandes corporelles

Elles sont une aide sûre, efficace et simple qui favorise la relaxation et une meilleure mobilité, ce qui la rend adaptée aux chevaux souffrant d’arthrite ou d’arthrose.

Le bandes corporelles peuvent améliorer la proprioception et la locomotion de votre cheval et ce tant pour le travail au sol que monté. Elles sont donc un plus si vous souhaitez entraîner le cheval, puisque plus il est globalement en forme et adéquatement musclé et gymnastiqué, plus il sera resilient face aux pathologies des articulations, meilleure sera sa qualité de vie et sa capacité à travailler (monté ou pas).

Body wrapping

Contactez-moi si le travail avec les bandes corporelles vous intéresse.

4 Entrainement en cas d’arthrose

Le cheval peut être travaillé au trot s’il ne boite pas au trot. Image du cours de longe « Lungeing » de Babette Teschen, qui recherche le mouvement physiologiquement correct et non-usant et la décontraction du cheval (cf. lien ci-dessous)

[version provisoire, à relire] La maladie d’une seule articulation peut avoir des répercussions sur l’ensemble de l’appareil locomoteur, car le cheval adopte des attitudes de compensation pour éviter la douleur lors de l’appui. 

Cela peut non seulement entraîner une sur-sollicitation d’autres articulations, mais nuit également à l’articulation déjà touchée par l’arthrose : en l’absence de mouvement, le cartilage articulaire restant n’est plus suffisamment alimenté en nutriments, car le tissu cartilagineux se nourrit par diffusion et « vit » grâce à la pression (les déchets quittent le cartilage) et au relâchement de la pression (de nouveaux nutriments atteignent les cellules cartilagineuses). L’inactivité endommage également le tissu et accélère la destruction du cartilage.

Quel entraînement ?
Comme le manque de mouvement aggrave le problème, un programme d’exercice thérapeutique est particulièrement important pour les patients atteints d’arthrose. Il est essentiel de prêter attention à l’absence de propriétés d’amortissement des éventuels cartilages de remplacement, ou de trouver un moyen de faire bouger le cheval sans qu’il ressente de fortes douleurs.
Les chevaux souffrant d’arthrose (important : ceci concerne l’arthrose des membres) préfèrent généralement les sols souples et peuvent, du moins au pas sur un terrain plat (évitez les pentes raides), être très bien exercés et même faire de la gymnastique, c’est à dire le travailler manière mobilisatrice.

Est-ce qu’on peut le monter?
En ce qui concerne la montabilité, il faut toujours se demander si le cheval présente une boiterie persistante au trot. Si les articulations ne supportent pas l’effort légèrement plus important de la réception de l’antérieur lors de la phase de suspension, il n’est honnêtement pas possible de mettre le cheval en condition de cheval de selle (mot-clé : entraînement des muscles porteurs du tronc), et il ne devrait pas non plus être monté au pas, car la base musculaire nécessaire pour porter le poids du cavalier fait défaut.
Si l’on souhaite commencer le travail au trot parce que le cheval marche à nouveau de façon franche et joyeuse (!) au pas, il est judicieux de commencer très progressivement.
De manière générale, au début, le trot devrait devrait idéalement être pratiqué exactement tous les trois jours, sur des lignes aussi droites que possible, tandis que, lors des deux jours de pause intermédiaires, le cheval ne sera exercé qu’au pas, soit en main, soit au marcheur, à condition que ce dernier dispose d’un sol de bonne qualité.

Beaucoup de chevaux arthrosiques bénéficient (après au moins 20 minutes d’échauffement) de très courtes reprises de trot à faible intensité, suivies immédiatement d’une reprise au pas (exercice « 3-trot-3-pas » – contactez moi pour recevoir l’info la dessus), où la très courte séquence de trot, effectuée en petits pas, doit en principe se dérouler à la même vitesse que la courte séquence de pas, réalisée en pas allongés et énergiques.

Procédez ainsi pendant plusieurs minutes, en alternant très fréquemment entre le pas et le trot. Cela peut se faire dans le cadre du travail à pied classique ou, si les ordres vocaux fonctionnent bien, simplement lorsque vous le marchez en licol.

Une autre possibilité est le trot de décontraction en extension d’encolure et à petits pas, sans contrainte, où le cheval trotte à son rythme de confort. Comme son nom l’indique, il peut alors faire de petits pas de trot au début et porter son encolure complètement librement, voire la laisser pendre, et trotter ainsi à faible intensité. comme il le souhaite, tant que tous les pas sont de taille régulière, ou plutôt également petits, et que le cheval ne boite pas. Pour le dire simplement, il peut faire des foulées aussi courtes avec tous ses autres membres qu’il parvient à le faire avec le membre malade.
Le trot peut être maintenu jusqu’à 20 minutes en méthode (d’entrainement) continue (par exemple, longé sur un grand ovale), le but étant que, au fil du temps, le cheval « s’échauffe » de sorte que, pendant chaque séance d’entraînement, toutes les foulées de trot deviennent progressivement un peu plus amples.

Un objectif important est de retrouver un rythme de travail avec phase de suspension. À partir du trot de décontraction en extension d’encolure et à petits pas, veillez donc toujours à allonger progressivement les foulées et à augmenter peu à peu le rythme.

Si l’introduction du trot provoque à nouveau une boiterie, il faut alors arrêter l’entraînement au trot et consulter le vétérinaire. Si le cheval supporte 20 minutes de trot en continu, en ligne droite ou sur la piste entière, et qu’il retrouve ainsi une allure de travail, il peut alors être monté prudemment. Même si le cheval arthrosique semble « en forme », il convient de renoncer à un entraînement intensif au galop ou, a fortiori, au saut d’obstacles. Quelques tours de galop ne sont pas nuisibles si le cheval trotte à nouveau correctement, mais un travail de dressage approfondi au galop ou de longues reprises de galop en extérieur apportent une contrainte excessive sur les cartilages articulaires déjà dégénérés.

A garder à l’esprit: tant que le cheval boite au trot, il vaut mieux ne pas mettre le poids du cavalier dessus, même au pas.

Le cas de l’éparvin

L’éparvin est en général précédé de problèmes de dos, cf. la notion de « continuum des fascias » [à finaliser]

Ressources partie Entraînement

Master Healthy Lungeing – Babette Teschen

The Signs of Arthritis in Horses: When to Ride and When to Rest

Extrait de: Trainingstherapie (Möller, Weingand)

5 Nutrition, compléments alimentaires (nutraceuticals), plantes, homéopathie, les causes biochimiques de l’arthrose (métabolisme)

Le marché des compléments alimentaires pour le cheval arthrosique est gigantesque, compte tenu du nombre d’équidés touchés par cette pathologie. Je ne mets que quelques mots clés, qui vous permettent de trouver des renseignements là-dessus, en attendant d’avoir le temps de rédiger un paragraph plus détaillé sur le pourquoi de ces compléments

Quel produit ou combinaison fonctionne pour votre cheval est souvent une question d’essai et d’erreur. Pour certains, donner du glucosamin et du Zeel suffirait. D’autre prennent Collagile ou les produits d’Iwest. D’autres encore se sortent bien avec MSM et un complexe de minéraux.

Evaluez donc au bout de quelques semaines si vous constatez une amélioration et changez si nécessaire. Le cas idéal mais onéreux: faire un bilan sanguin pour voir quelles sont les éventuelles carences de votre cheval et « supplémenter » aussi et surtout en fonction des résultats.

MSM anti-inflammatoire et anti-douleur, importante substance pour le fonctionnement des articulations – souvent carencé, joue donc un rôle important dans de nombreux cas d’arthrose

Glucosamin

Moule (à lèvres) vertes: « est riche en glycosaminoglycanes, oméga-3 et autres nutriments bénéfiques pour les cartilages et les articulations, notamment en cas d’arthrose ou de raideurs articulaires »

Chondroitin

« Cat’s claw », griffe de chat

Prêle des prés: silice (meilleure absorption du silice: extrait de bambou?)

RoseHip (églantier / cynorhodon) anti-inflammatoire, anti-douleur

Omega 3 – anti-inflammatoire

Acide hyaloronique: permet le glissement des articulations et rend le cartilage plus élastique, anti inflammatoire?

Boswellia (anti-inflammatoire?)

Les minéraux

Récap très bref et un peu approximatif, rédigé de mémoire juste pour souligner l’importance de veiller aux carences. Le magnesium, le calcium, le potassium et de nombreux autres fonctionnent de manière synergique. On a donc souvent intérêt à donner un « complex minéral » plutôt qu’un minéral ou deux de manière isolé. Par exemple, le calcium aide l’absorption du magnesium dans les cellules. Vitamin D et vitamin K et bore sont aussi importants pour le métabolisme du calcium et d’autres minéraux, tout comme le silice. Certains éléments fonctionnent comme « guide » pour d’autres, le but est que tout arrivent au bon endroit : dans les parties dures du corps: les os, les dents. Si un élément manque, le bore par ex., ils sont placés dans les parties molles (muscles où ils provoquent des crampes, les yeux ou ils provoquent cataract et glaucome, les organes, etc.).

Sur le bore, cf. l’article « Nothing boring about boron » et la vidéo youtube de Dr Jorge Flechas « Boron and oral health » – très bon recap qui évoque aussi le rôle en cas d’arthrose. Il y a même un groupe facebook « Borax für Pferde ». Compte tenu de la littérature sur le bore, je trouve dommage qu’il y ait cette controverse sur la prétendue « toxicité » de ce minéral important pour le métabolisme du calcium etc. qui est souvent carencé chez l’animal comme chez l’humain (agriculture intensive, variations géographiques en ce qui concerne la teneur en bore du sol).

Collagile horse (site suisse, pas trouvé moins cher)

Chanvre: poudre, huile, PEA, huile de chanvre, CBD etc.

Le corps a besoin d’acides aminés pour régénérer ces cellules, ceux-ci sont souvent carencés tant chez l’humain que chez nos animaux! Les bilans sanguins montrent souvent un instant « T » des taux dans le sang et ne sont donc pas forcément très fiables.

Controversés – donc attention:

  • harpagophyton / « griffe du diable » : selon les quantités et la sensibilité du cheval: risque de diarrhée, troubles digestifs etc. Si le cheval n’est pas sensible au niveau de l’appareil digestif, cela peut être une aide dans certains cas
  • gingembre : donné comme anti-inflammatoire mais peut être trop agressif pour l’appareil digestif des équidés, il en serait de même pour le curcuma

Homoépathie

  • Traumeel, (serait plus pour les phases aigües)
  • Zeel (phase chronique)

=> Voilà il y a de nombreux produit qui peuvent apporter une amélioration au niveau du fonctionnement voir de l’évolution en cas d’arthrose (et je n’ai repris qu’une partie de celles que j’ai trouvé).

Céréales : pro- inflammatoire? à éviter, cf. passage sur les causes biochimiques ci-dessous

Les causes biochimiques des pathologies de l’appareil locomoteur équin: Nutrition, carences, système lymphatique et arthrose – le métabolisme du cheval

Obésité et malnutrition: des problèmes souvent sous-estimés et sous-diagnostiqués chez les équidés. Avec des conséquences potentiellement plus lourdes encore pour le cheval que chez l’humain.

Extrait de l’ouvrage de Salomon & Salomon (« Pferde-Osteopathie »), à l’intersection entre le fonctionnement du système lymphatique et du status nutritionnel: « L’arthrose chez les chevaux est en constante augmentation. (…) une mauvaise évacuation des déchets au niveau des tissus en est souvent la cause. Un manque de nutriments alcalins (minéraux) entraîne un épaississement du liquide synovial. Des cristaux acides se déposent, ce qui provoque des frottements et, finalement, une usure des articulations.

On donne friandises, sucres, céréales, muesli etc. et la plupart des chevaux n’ont pas assez d’activité de brûler cette suroffre (en calories, pas en nutriments) alimentaire. Il en résulte des déchets métaboliques qui se déposent dans les muscles, dans les fascias et les articulations et provoquent des douleurs. Aujourd’hui, l’acidose fait partie des premiers causes des troubles de l’appareil locomoteur (avec les fonges, les infections bactériennes, les infections / inflammations, les toxins par ex. médicaments, vaccins, et toxins environnementaux)

Une acidification (acidose) des tissus se produit à cause d’un excès de protéines et/ou de glucides (par exemple les céréales: le cheval est un herbivore, pas un granivore). Chez le cheval, l’apport excessif de protéines provient généralement des pâturages. Il est difficile d’y remédier, sauf en laissant les animaux sur des prairies déjà fauchées.
En revanche, pour l’acidification due aux glucides, nous pouvons intervenir de manière significative. L’alimentation contenant du sucre sous forme de maïs, de mélasse, de sirop concentré de pomme ou de poire – qui servent de « liants » pour les granulés et produits similaires – conduit à l’acidose.
L’organisme tente alors d’éliminer l’excès d’acide en le stockant dans les articulations. Les cristaux d’acide provoquent des frottements, ce qui entraîne l’arthrose.
De plus, cela conduit à une carence en vitamines et en minéraux. Mais il est plus important d’éliminer la cause de ce déséquilibre que de compenser par des compléments minéraux coûteux.
Une alimentation inadaptée (trop pauvre en fibres brutes) modifie la flore intestinale. Les champignons se multiplient de manière disproportionnée et peuvent également provoquer des maladies ressemblant à des rhumatismes.

=> Cela souligne l’importance d’une activité physique appropriée, des massages, des étirements et de l’élimination des carences en minéraux et d’une alimentation adapté (quantitativement et qualitativement)

Ressources alimentation / poids

  • Weight: is your horse the right weight? – cf aussi les « body score index « body condition scoring » qu’on trouve sur internet, qui permettent de classer son cheval sur une échelle de 0 à 5 ou 9 en général en ce qui concerne le poids

6 Les sangsues : L’hirudothérapie

La peau est préparé: on rase le poil en général avant de placer les sang-sues. On en prend plusieurs en général, jusqu’à 10-12 selon le cheval et la pathologie.

La salive de la sangsue possède, des propriétés anti-inflammatoires, anticoagulantes et favorisant ainsi la circulation sanguine. Cela permet de traiter, par l’application de sangsues, des maladies présentant une composante inflammatoire et/ou un manque de circulation sanguine.

L’arthrite et l’arthrose sont des exemples majeurs, car dans ces cas, l’hirudothérapie peut constituer un élément important dans la prise en charge des animaux concernés, en particulier lorsqu’il existe une intolérance aux anti-inflammatoires classiques. Bien entendu, la sangsue ne peut pas guérir l’arthrose, mais elle réduit la réaction inflammatoire et, par conséquent, la douleur.

Les sangsues médicinales peuvent aider les chevaux souffrant d’arthrose et de dorsalgie car elles injectent naturellement des substances anti-inflammatoires  lorsqu’elles mordent, ce qui réduit la douleur et l’inflammation. Ils peuvent ainsi améliorer la mobilité et le bien-être des chevaux, tout en offrant une solution douce et efficace. En améliorant la circulation, l’hirudothérapie améliore l’apport en nutriments dans la zone concerné, et peut donc améliorer la santé et le fonctionnement de l’articulation.

Les trois composants les plus connus — l’hirudine, la caline et l’hyaluronidase — jouent un rôle important dans le processus de guérison.

  • Hyaluronidase : facilite le drainage des tissus conjonctifs et possède également une action antibiotique.
  • Hirudine : favorise la circulation sanguine et possède un effet anticoagulant.
  • Caline : prolonge l’action après la morsure, permettant un nettoyage approfondi de la plaie et contribuant également à l’effet anticoagulant.
  • Bdelline, l’egline et la collagénase sont des substances qui possèdent des propriétés anticoagulantes et anti-inflammatoires, et favorisent également la croissance des neurites.

L’hirudothérapie est pour le moment peu répandu dans le domaine équin en France (peu thérapeutes la propose, est c’est onéreux en général..). N’hésitez pas à me contacter si cette approche vous intéresse, et si vous avez du mal à trouver un thérapeute à proximité qui le fait à des tarif correspondant à votre budget.

Attention aux contre-indications, en lien avec l’effet anti-coagulant: cheval anémique? sous médicaments anti-coagulant? Prendre conseil auprès de votre vétérinaire pour vous assurer que cette forme thérapeutique est adéquate pour lui.

7 Les appareils thérapeutiques

Il y a différents appareils thérapeutiques qui peuvent aider pour soulager les douleurs, améliorer la circulation etc. (ultrason, TENS, PEMF, laser – ceux qui ne sont pas du simple LED = lumière rouge! cette dernière ne pénètre pas la peau au delà de quelques nanomètres, etc. exit les solarium…). Je vais compléter l’article plus tard par rapport aux différents options en cas d’arthrose.

Les 3 à regarder de près en cas d’arthrose:

  • 1 Shockwave
  • 2 les ondes vibratoires
  • 3 le laser (réellement) thérapeutique

1 Extracorporeal Shockwave Therapy (ESWT) (cf. article sur Mad Barn): « This treatment involves directing energy waves at a specific site on the horse’s body. One study showed that ESWT treatment improved lameness and indicators of joint disease. However, more research is needed to assess the effectiveness of this treatment compared to other common treatment options. »

2 Les ondes vibratoires (par ex. le Novafon power 2) peuvent également aider en cas d’arthrose:

Le Novafon Power 2 est un appareil de thérapie vibratoire locale qui utilise des ondes sonores pour traiter diverses affections musculo-squelettiques chez les animaux, y compris les chevaux souffrant d’arthrose. Son utilité dans ce contexte repose sur plusieurs mécanismes complémentaires :

  • Soulagement de la douleur : Les vibrations locales ciblées du Novafon réduisent l’intensité de la douleur articulaire, permettant ainsi une amélioration du confort du cheval atteint d’arthrose
  • Amélioration de la mobilité : En diminuant la douleur et en relâchant les tensions musculaires autour des articulations touchées, l’appareil favorise des mouvements plus fluides et une meilleure mobilité générale
  • Stimulation de la circulation sanguine : Les ondes sonores favorisent une meilleure irrigation des tissus, ce qui peut contribuer à la régénération et à la récupération des structures articulaires et musculaires.
  • Détente musculaire : Le Novafon aide à relâcher les muscles contractés ou tendus, souvent associés à la compensation de la douleur articulaire, et à prévenir l’atrophie musculaire secondaire. Effet relaxant : De nombreux chevaux trouvent cette thérapie douce agréable, ce qui peut également avoir un effet positif sur leur bien-être psychique durant le traitement

3 Laser thérapeutique

à venir. Attention à ne pas prendre un prestataire qui fait croire qu’il s’agit du laser en ce qui concerne son équipement, alors qu’il s’agit simplement de lumière rouge.

Autres appareils

Importance de la podologie / maréchalerie correctrice: Entre autres l’asymétrie des sabots a un impact direct sur la symétrie des membres, et peut être un facteur important dans l’usure

Le cupping (ventouses) peut être utilisé, je n’ai peu d’expérience avec, en général l’effet aspirant semble être trop faible (poils du cheval) même en utilisant beaucoup d’humidité / des gels. cf article Management of knee osteoarthritis with cupping therapy – étude faite chez l’humain semble-t-il – qui n’est pas vélu, mais ca peut valoir le coup d’essayer, ce n’est pas très onéreux.

« Therapeutic rugs« 

Certains semblent voir une amélioration aussi avec des « therapeutic rug », couvertures thérapeutiques, comme Bemer ou d’autres. Quant à ces dernières, je suis sceptique pour ma part…Avant de mettre une couverture à 3000 balles(?) sur son cheval pour améliorer le métabolisme, moi j’dis: on regarde les bases, l’état nutritionnel, alimentation, niveau d’activité (quantité / qualité pour ce cheval là).

8 Podologie ou maréchalerie correctrice

C’est un chapitre à part car très important. Si la cause est (aussi au moins partiellement) en lien avec la conformation et peut se corriger (au moins en partie) par un ferrage ou un travail de podologie correcteurs, pensez à jouer cette carte aussi qui peut être très importante. Essayez de trouver le maréchal ou le podologue qui peut vous accompagner le mieux.

Ressources sur les sabots et la podologie, la maréchalerie

Conclusion

Pronostic

L’arthrose n’est pas guérissable, mais elle peut être prise en charge. En général, il est possible d’enrayer ou du moins de ralentir l’évolution de cette maladie. Surtout, les douleurs provoquées par l’inflammation articulaire peuvent être soulagées. Le cheval retrouve ainsi du plaisir à se déplacer, une meilleure qualité de vie et davantage de mobilité.

Gestion équine – généralités

La gestion d’un cheval atteint d’arthrose est très importante. Les chevaux arthrosiques réagissent très différemment à divers ajustements : un ferrage amortissant et/ou orthopédique peut éventuellement aider, ou bien le passage au pied nu. Le vétérinaire a peut-être prescrit un traitement médicamenteux contre la douleur (rappelons-le : la douleur chronique s’intensifie et peut entraîner, dans le pire des cas, des complications), ou bien des préparations à base de plantes peuvent déjà apporter une nette amélioration.

D’autres profitent de compléments alimentaires, d’autres de la thérapie par les sangsues ou de traitements manuels ou physiques. Aucun cheval arthrosique ne devrait être constamment pourchassé par d’autres chevaux dans un paddock ou un pré en stabulation libre ; un mouvement doux et régulier au sein d’un troupeau stable (un « groupe de retraités ») est cependant bien plus judicieux qu’un hébergement en box.
Malheureusement, les chevaux atteints d’arthrose sont souvent en surpoids, car ils ne peuvent plus être entraînés de manière sportive. Or, chaque kilo en trop nuit aux articulations déjà malades. Il est donc important d’assurer une alimentation rationnée mais respectueuse de l’estomac, distribuée en petites portions tout au long de la journée, afin de maintenir un poids sain. De longues promenades régulières au pas, sans le poids du cavalier, sont extrêmement bénéfiques.

Récap: Comment prévenir l’arthrose chez le cheval ?

Voici quelques mesures qui peuvent vous aider à prévenir l’arthrose chez le cheval :

  • Prise en charge précoce et adéquate des blessures
    Traitez rapidement et correctement toute blessure pour éviter les complications articulaires à long terme.
  • Exercice adapté et régulier
    Assurez une activité physique régulière et modérée pour entretenir la mobilité articulaire et la masse musculaire.
  • Phase d’échauffement suffisamment longue
    Commencez chaque séance de travail par un échauffement progressif afin de préparer les articulations et les muscles à l’effort.
  • Intensité d’entraînement adaptée
    Adaptez la charge de travail à l’âge, à la condition physique et à la discipline du cheval pour éviter la surcharge des articulations.
  • Alimentation équilibrée et adaptée
    Fournissez une alimentation répondant aux besoins du cheval, incluant tous les nutriments essentiels à la santé articulaire.
  • Prévention du surpoids
    Évitez le surpoids qui augmente la pression sur les articulations.
  • Parage et ferrure corrects en cas de défauts d’aplombs / de conformation
    Un entretien régulier et adapté des pieds permet de corriger les déséquilibres et de limiter les contraintes sur les articulations.(source wehorse)


Ressources

Webinar: Managing arthritic changes in ridden horses (ou sur youtube avec sous titres français)

30:50 in hand pole work exercises to strengthen the upper body and work on joint flexion. 38:00 Farriery work.

Arthritis in Horses: Symptoms, Diagnosis, Treatment & Management

K-Tape- Anlage bei Patellabeschwerden und Spat (Thieme)

Prévenir l’arthrose (wehorse)

Loicia Johnson: Self-Care for Horse Owners During Rehab: Tips to Avoid Exhaustion

Equine Osteoarthritis in the Hind Limb

Arthrose (vetcare.ch bon recap en allemand)

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