Comment reconnaître l’épuisement de la capacité de portage chez un cheval? Et comment y remédier?
Pris individuellement, les symptômes de ce qui est regroupé sous l’expression « épuisement (ou fatigue) de la capacité de portage » depuis environ 15 ans sont connus depuis très longtemps en réalité.
Le terme allemand « Trageschwäche » est aujourd’hui assez répandu dans les pays germanophones: une recherche google avec cette expression donne de nombreux résultats, et quasi aucun, en début 2024, en cherchant en français.
Ce qui est nouveau par contre, c’est une compréhension de plus en plus avancée des effets systémiques des symptômes dans le corps (phénomènes compensatoires du système myofascial, effets sur les organes intérieurs etc.), de l’interaction et retroaction avec d’autres parties du cheval comme par exemple sabots (cf. « l’angle palmaire ou plantaire négatif »), la santé et le schéma de mouvement du cheval, ainsi que l’influence de la posture, de l’alimentation et de l’entrainement.
Par conséquent, le concept d’épuisement de la capacité de portage ne m’intéresse donc pas pour chacun des symptômes pris individuellement, mais surtout pour la compréhension plus globale qu’il permet, et les stratégies qui deviennent accessible si on tient compte des connaissances nouvelles par exemple sur l’interaction entre le mental et le corps.
On peut évoquer entre autres l’impact du stress sur la santé des fascias, qui affecte le tonus musculaire et la mobilité, qui affecte à son tour le schéma de mouvement et donc les phénomènes compensatoires systémiques.
Cet article – déjà très long – ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise simplement à esquisser grossièrement certaines de ces phénomènes.
Deux auteurs m’intéressent tout particulièrement. Les deux sources auxquelles je fais référence, Dr. S. Ruzicka « Die Trageerschöpfung beim Pferd » et Karin Kattwinkel « Die Tragesschwäche – Modekrankheit beim Pferd », ne sont, en début 2024, pas disponibles en français.
Qu’est-ce que l’épuisement de la capacité de portage
Les chevaux ayant une faible capacité de portage ont toujours existé, mais l’élevage moderne et les méthodes d’entrainement actuels exacerbent le problème aujourd’hui par rapport au passé.
Par conséquent, les chevaux ayant une faible capacité de portage ne sont pas l’exception mais plutôt la règle, la grande majorité des animaux présentent des symptômes.
L’épuisement de la capacité de portage est difficile à reconnaître
Car il ne se manifeste pas toujours de la même manière. Les chevaux n’envoient au départ pas de signal d’alarme particulier et compensent un manque de force de portage de manière individuelle, ce qui entraîne de nombreuses variantes de compensation (deux chevaux souffrant de l’épuisement de la capacité de portage se ressemblent donc souvent que partiellement, une ligne dorsale trop creuse, présentant de nombreux aspects « anguleux », est souvent un point commun).
Donc bien que l’épuisement de la capacité de portage soit largement répandu chez le cheval, en raison de la diversité des changements possibles au niveau de l’extérieur et des dommages consécutifs, il n’est pas facile à identifier.
Les chevaux atteints de la forme avancée de l’épuisement de la capacité de portage se tiennent en position de pas, compensant ainsi quelque peu le centre de gravité déplacé en avant, car la jambe antérieure peut être placée vers l’arrière.
Les chevaux souffrant de ce syndrome ne sont pas capables de porter un cavalier sans se dégrader davantage. Ils ont déjà assez de difficultés avec leur propre poids. Le cheval n’est pas simplement fatigué ; il y a un problème fondamental qui ne se régénèrera pas uniquement par une période de repos.
Le nom est initialement indépendant de la cause ; l’épuisement de la capacité de portage n’est pas uniquement causé par le port d’un cavalier, mais peut également être causé par le port incorrect de son propre thorax (ou trop de temps immobile – le cheval est fait pour marcher de nombreux kilomètres chaque jour). Si notre poids est ensuite ajouté en plus, le cheval peut se dégrader rapidement.
Et on estime que, toutes formes et degrés confondus, l’épuisement de la capacité de portage concerne au moins 80% des chevaux aujourd’hui.
Cependant, étant donné que le terme d’épuisement de la capacité de portage est désormais établi, il est toujours utilisé. Les synonymes de cela sont la fatigue de portage, le syndrome de la ligne dorsale (top line syndrome) et le déséquilibre myofascial.
L’épuisement de la capacité de portage est un syndrome : cela signifie un groupe de symptômes qui surviennent ensemble, dont la cause est difficile à identifier.
L’épuisement de la capacité de portage n’est pas une maladie au sens propre, mais plutôt un problème sous-jacent pouvant entrainer divers troubles ultérieurement.
Il s’agit d’un terme superordonné pour évoquer diverses compensations et une posture protectrice, qui découlent d’une insuffisante capacité de portage.
Il s’agit spécifiquement d’un développement pathologique des muscles maintenant le tronc, ce qui est dû à une surcharge chronique. Associé à ce problème primaire, on constate des compensations – secondaires – ultérieures, ailleurs dans la structure.
Ce sont surtout ces problèmes secondaires, souvent des blessures des membres, qui poussent les propriétaires à consulter le vétérinaire.
En raison de restrictions de mobilité et de mouvements compensatoires, des schémas de mouvement chroniquement pathologiques et usants se développent, empêchant l’animal de supporter du poids, ce qui affecte négativement ses performances, et amène nos partenaires à vieillir prématurément.
A minima le cheval a mal lorsqu’il est monté, mais dans de nombreuses cas la douleur devient permanente, et conduit toujours à des conséquences pathologiques à long terme.
L’épuisement de la capacité de portage est un état chronique et, comme c’est un processus insidieux, est souvent reconnue tardivement.
Le fait que ce n’est pas une entité diagnostique est un problème : Souvent, un vétérinaire est appelé pour une des manifestation de la fatigue de la capacité de portage, mais les causes – primaires- se trouvent tout à fait ailleurs.
Ces causes primaires doivent être traitées, sinon des problèmes similaires se produiront à nouveau ou des problèmes apparaitront ailleurs.
Malheureusement, à un moment le corps du cheval finit par capituler.
À un stade avancé, L’épuisement de la capacité de portage n’est plus entièrement réversible. Les structures ont été irrémédiablement modifiés. Cependant, on peut dans beaucoup de cas améliorer la situation.
Pour quelles raisons l’épuisement de la capacité de portage peut-il se produire?
1 Le cheval n’a pas de clavicule
2 Au lieu d’une clavicule, le tronc est suspendu entre les membres antérieurs par des tissus mous. C’est la ceinture musculaire thoracique, elle est composé de tendons, de ligaments, de muscles et de fascias.
3 L’absence de clavicule pour un effet amortissant: Si le système myofascial de la ceinture scapulaire est bien entraîné, élastique et stable à la fois, il est capable d’absorber et de transmettre les forces agissant sur le tronc. Cela se fait de manière rebondissant comme un trampoline par un effet de « catapulte » fonctionnel.
4 Si cet effet de maintien du tronc (via la ceinture thoracique) est limité dans son fonctionnement, cela entrave l’effet d’amortissement. Si ce mouvement physiologique dans la ceinture thoraco-lombaire n’est pas possible, les forces agissantes sont directement transmises aux membres antérieurs, ce qui augmente leur charge surtout dans la partie inférieure.
5 Le tronc s’affaisse entre les omoplates et y reste fixé (en position basse). À partir de ce moment, on parle d’épuisement (ou de fatigue) de capacité de portage. Lorsque des tensions apparaissent dans l’appareil de portage du tronc, elles fixent la cage thoracique en position basse. Initialement, le tronc se relève après la situation de charge, mais l’état affaissé devient rapidement permanent : dans ce cas, on parle de fatigue de la capacité de portage.
6 Le centre de gravité du cheval se déplace vers l’avant. Toujours. Même si les chevaux font des mouvements compensatoires temporaires parce qu’ils ressentent la perte d’équilibre comme désagréable. L’animal de fuite qu’est le cheval dépend de son équilibre, ce qui affecte le sentiment de sécurité. Les antérieurs sont placés trop en arrière et le mouvement de rétraction est excessive, ce qui contribue à sur-développer les muscles au-dessus de olécrane.
7 Des compensations dans le reste de la structure suivent.
Chaîne de compensation de l’épuisement de la capacité de portage
L’épuisement de la capacité de portage modifie toute la posture du corps. Il n’y a pas d’ordre chronologique exact ni de mouvements de compensation spécifiques, donc les manifestations secondaires varient d’un cheval à l’autre.
Cependant, il y a des régularités.
La chaîne de compensation commence par l’affaissement du tronc.
Et pour compenser le déplacement du centre de gravité, des compensations se produisent dans le reste du corps.
De vastes parties sont finalement touchées, car les structures doivent assumer des tâches pour lesquelles elles ne sont pas pensées. Cela entraîne des tensions.
Le cercle vicieux se ferme lorsque les membres postérieurs ne peuvent plus supporter de charge.
Le cheval ne peut plus sortir seul de cette spirale négative et a besoin d’aide.
Le thorax affaissé crée une tension permanente dans le dos (région lombaire, etc.) et les membres postérieurs.
Cela conduit à une contraction des muscles profonds proches de la colonne vertébrale et à des changements dans la position de l’ensemble des membres.
La posture de compensation provoque des douleurs et, par conséquent, du stress. Le système nerveux passe en mode fuite et la chaîne dorsale est constamment sous tension.
Cela modifie non seulement la ligne supérieure (dorsale) mais aussi la ligne inférieure, ventrale.
La tension positive du ligament nuchal est perdue, le cou n’est plus soutenu par les muscles du haut (musculus trapezius etc.) mais par le bas (brachicephalicus etc.). Les mauvais muscles se renforcent.
Avec le temps, la pression sur la base de l’encolure augmente de plus en plus.
Le réseau fascial perd son élasticité et s’engorge, l’appareil locomoteur en souffre.
Cela entraîne d’une part des blocages et d’autre part des changements dans les schémas de mouvement et des problèmes d’équitation (par exemple le cheval n’a plus envie d’avancer, a du mal à s’incurver, « court pour maintenir son équilibre », etc.)
Les sabots (cf. ci-dessous) et les dents se modifient, la circulation sanguine en souffre, des dommages organiques en résultent et les processus de remodelage modifient l’ensemble de l’extérieur.
De plus, le stress omniprésent a des répercussions sur le mental du cheval.
L’épuisement de la capacité de portage réduit considérablement le bien-être du cheval.
Comment reconnaitre l’épuisement de la capacité de portage: les symptômes
Le corps finit par refléter la manière dont il est utilisé, et raconte son histoire à l’observateur attentif.
Signaux d’alarme et symptômes de l’épuisement de la capacité de portage
Aucun cheval ne présente tous les signes en même temps, certains s’excluent mutuellement.
Cependant, il y a des similitudes, comme les changements d’alignement de la colonne vertébrale, de la ligne supérieure, du tonus musculaire et de la position des membres.
La musculature
Les muscles compensateurs sont anguleux et en raison de diverses douleurs, ils sont hypertoniques ou par endroits au contraire plus mous que la normale.
La base de l’encolure et la région lombaire (derrière la selle) sont toujours tendues.
En ce qui concerne les muscles de substitution, certains endroits sont hypertrophiés (augmentation du volume) tandis que d’autres sont atrophiés (perte musculaire).
Les muscles tendus sont douloureux et forment de véritables bosses.
Visuellement, la hauteur au garrot diminue souvent de plusieurs centimètres en raison de l’affaissement de la cage thoracique.
La cage thoracique et le dos s’affaissent vers le bas. Les muscles pectoraux sont surchargés, les muscles de la nuque sont trop étirés (et souvent endurcis).
Les muscles de l’omoplate se contractent pour plus de stabilité (un muscle contracté ne fonctionne plus de manière optimale donc souvent ce muscle est sous-developpé: on voit la structure de l’omoplate).
Les muscles de la croupe sont tendus pour soulever le dos de l’arrière.
Les muscles de l’arrière main sont tendus pour stabiliser le bassin. Ils sont souvent excessivement développés.
Souvent, l’épuisement de la capacité de portage est associé à des blocages à la base de l’encolure et aux articulations de la nuque (problèmes d’incurvation? de contact? head shaking? etc.).
Chez un cheval qui se porte correctement, les muscles et les fascias soutiennent le tronc: Il « flotte » librement entre les omoplates et peut tourner sans problème en flexion.
Ce n’est pas le cas avec une cage thoracique affaissée : le tronc est littéralement bloqué entre les omoplates.
Une rotation du tronc est donc impossible (et donc pas de flexion latérale non plus). Le cheval marche comme une traverse de chemin de fer, il devient automatiquement plus étroit et plus inflexible à l’avant.
Et plus le thorax s’affaisse plus le cheval devient asymétrique.
Cela peut causer des tensions musculaires asymétriques au niveau du dos et une queue tenue vers un côté peut le rendre plus visible.
En résumé
La cage thoracique et le dos sont affaissés
Le sternum est poussé vers l’avant
L’omoplate est plus haut par rapport au garrot (peu d’espace, cf. illustration de G. Higgins ci-dessus, flèches roses)
La musculature au-dessus du coude : le triceps est très épais (cercle vert / flèche sur l’image ci-contre)
Faiblesse des muscles ventrales (peuvent être très fins), mais peuvent être perçus comme « fortes » visuellement: car ils sont placés plus bas par rapport au reste du corps (cage thoracique affaissée dans la structure globale)
Musculus semitendinosus, Musculus semimembranosus und Musculus biceps femoris sont hypertrophiés: ils cherchent à rétablir un « équilibre » dans le fonctionnement (musculature de compensation: augmention du volume et du tonus ici)
Articulation lombo-sacrée sur-étirée, ce qui entraine un contact plus étroit en bas de l’articulation jusqu’à l’immobilité
Les tuber sacrale sont proéminents (cf. cercle de l’image ci-contre)
On peut constater des creux au niveau de la croupe
Moins de flexion au niveau des membres, les sabots ont une forme plus plate: les talons sont « écrasés » et les pinces trop longues
Les antérieurs sont placés plus en arrière par rapport à une position d’aplomb, et les postérieurs sont souvent placés plus en dessous du corps (avec des exceptions) car aucun mécanisme de support passif ne fonctionne plus (il s’agit d’une recherche d’équilibre, cf. images ci-dessus)
Changement constant de membres porteurs, car l’enclenchement de la rotule pour un support économe en énergie n’est plus possible
Peu de sommeil debout, les chevaux se couchent donc plus souvent et plus longtemps pour se reposer, ou sont extrêmement stressés et douloureux dans tout le corps s’ils ne le peuvent pas.
Le cheval trébuche souvent avec l’avant main (le fonctionnement normal des antérieurs est perturbé: recherche d’équilibre)
Il peut être irritable au sanglage, la selle peut migrer en avant
Kyphose (le dos est anormalement remonté) au niveau des lombaires
Causes possibles de l’épuisement de la capacité de portage
Le cheval est débourré trop tôt et de manière inadéquate
Cavalier trop lourd, poids trop important du cheval lui-même (ventre rempli, gestation) Les rênes tenues trop courte ou toujours la même longueur sans variations suffisantes (l’encolure doit pouvoir s’étirer régulièrement), action dure des mains
Utilisation d’enrênement qui est réglé trop courte et / ou fixe
Une selle qui serre / inadaptée (et inversement il est presque impossible de trouver une selle qui fonctionne correctement sur un dos en épuisement de capacité de portage)
Cavalier qui serre / qui est déséquilibré et qui déséquilibre constamment le cheval
Soulèvement de l’encolure actif avec la main
Dysharmonie au niveau des sabots (généralement angle de la pince trop plat) / (« NPA – negative palmar/plantar angle »)
Douleurs aux membres et / ou aux sabots
Manque d’impulsion de l’arrière main (la propulsion de l’arrière n’avance pas sous le centre de gravité)
Position de protection des structures de l’arrière de l’animal
Intensité de l’entrainement inappropriée, par exemple des phases de récupération trop courtes et trop peu nombreuses
Le cheval se déplace en équilibre sur l’avant-main, l’arrière-main n’avance pas assez en direction du centre de gravité
Le cheval vit exclusivement en box
Etc.
L’importance des sabots
Des sabots trop plats ou des talons sous-glissés peuvent, à long terme, causer un épuisement de la capacité de portage, mais un cheval avec des sabots initialement bons, qui développe un épuisement de la capacité de portage pour d’autres raisons (par exemple, une selle inadaptée, des mouvements d’entraînement trop répétitifs, un contact de mauvaise qualité, ou une ligne dorsale « raccourcie », etc.) développe à court ou long terme des sabots plats avec généralement des talons sous-glissés car son poids n’est plus amorti par les muscles, mais va plus ou moins directement dans les sabots.
Plus précisément, si les sabots de l’avant-main sont trop plats, l’articulation du paturon descend davantage en phase de soutien, ce qui fait également descendre le coude plus bas, l’omoplate devient plus plate et les muscles porteurs du tronc sont surchargés.
Le cycle fonctionne également dans l’autre sens : l’épuisement de la capacité de portage engendre un affaissement plus important de l’articulation du paturon, ce qui surcharge de manière non physiologique les sabots et les fait adopter une forme plus plate.
Par exemple, au niveau des membres postérieurs, cela entraine le fait que ceux-ci ne supportent plus assez de poids en raison de la modification de l’arc de foulée (cf. image ci-après, ils poussent seulement.
L’articulation lombo-sacrée est ainsi sur-étirée, le ventre pend, le tronc s’enfonce entre les omoplates.
Le cheval ne peut plus remonter son dos.
De plus, en phase de soutien, l’enclenchement de la rotule est empêché, ce qui consomme plus d’énergie que nécessaire dans le mouvement et en repos, le cheval ne peut plus détendre les muscles de l’arrière-main.
A noter:
Sans réhabilitation de la position du sabot (angle), tout effort visant à améliorer la capacité de portage est voué à l’échec.
La posture décrite ci-dessus, dite aussi de « chèvre de montagne » (antérieurs reculés, postérieurs avancés par rapport à des membres « d’aplomb »), survient souvent en raison d’une position de protection du cheval qui résulte d’une faible capacité de portage.
Avec des talons sous-glissés, un cheval ne peut pas supporter la charge. Des pieds toujours douloureux tendent à créer des tensions musculaires dans le dos. Le cercle vicieux qui en découle suit son cours.
Comment sortir de l’épuisement de la capacité de portage
Voici quelques premières idées, liste non exhaustive.
La suite correcte des phases doit être respectée, le rétablissement se fait par phases progressives. La plupart de ces mesures nécessite l’intervention / démonstration par une personne formée:
1 Identifier et éliminer les causes primaires de l’épuisement de la capacité de portage
2 Séance(s) d’ostéopathe si besoin, guérir les blessures et les maladies, prise en charge des éventuelles douleurs
3 Interventions pour soigner / réhabiliter les sabots et les dents si besoin
4 Éliminer les compensations: thérapie des fascias, massages approfondis, mesures physiothérapeutiques (certaines peuvent être apprises par le propriétaire et pratiqués entre les séances de physio / massage etc.), dans un premier temps pas de travail monté mais travail au sol (épaule en dedans par exemple), des promenades (surtout en terrain varié); acupuncture éventuellement
5 Modifier le schéma corporel : travailler lentement à pied / au sol (soulever le ventre de manière ciblée en provoquant (gratter le long de la ligne abdominale avec les doigts ou un bâton, de l’arrière vers l’avant, d’abord très doucement, puis augmenter progressivement la pression. Mais attention, certains chevaux ont des blocages / tensions musculaires, etc. dans le dos et ne peuvent plus remonter le dos), travail sur podium, travail en « bascule » et coussins d’équilibre (ces trois derniers nécessitent le matériel approprié).
6 Renforcement musculaire ciblé au sol (travail au pas, travail sur podium, reculer, etc.), sauts libres sur des obstacles modérément hauts – larges.
7 Renforcement ciblé de la capacité de portage – travail sous la selle (prérequis : cavalier léger et en équilibre, selle adaptée) équitation en terrain varié : en montée et en descente, etc.; puis variations de cadre et de posture/ variations de longueur d’encolure, avec un contact correct) / rallonger et rassembler le pas.
Dans un deuxième temps : trotter sur un grand cercle, trot enlevé avec changement de pied plusieurs fois par tour (comme exercice d’équilibre et de redistribution constante de la charge);
ensuite comme le travail précédent au pas, maintenant au trot: variations trot allongé / trot rassemblé avec un contact correct; puis variations de cadre et de posture au trot en contact.
Cercle moyen au trot, avec incurvation correcte, d’abord vers intérieur puis vers l’extérieur (chaque coté un cercle, monté avec l’assiette pas avec la main) (une fois chaque tour par le siège, pas par la main intérieure), etc. Travail sur cavalettis au trot en ligne droite, puis dans un deuxième temps, aussi en ligne courbe
Parfois, il faut presque 1 an pour transformer un cheval souffrant d’épuisement complet de la capacité de portage en un cheval de selle en bonne santé. Et ce, avec un entraînement quotidien.
Mais le chemin jusque-là est si varié, et permet de rapprocher encore plus le cheval et l’humain, que cela en vaut la peine ! (La durée sera plus longue pour ceux qui ont moins de temps par semaine.)
Les conditions de logement devraient être très bonnes. On peut aussi faire intervenir une aide extérieure, avec les compétences nécessaires.
Et dans tous les cas, la prévention est le meilleur traitement. Et les mêmes éléments cités ci-dessus peuvent nourrir un programme de prévention.
Aller plus loin:
Ressources
• En français
Equimetric: La ceinture thoracique expliquée
IFCE Webconference Saddle Fitting
IFCE Dos du cheval : comprendre son fonctionnement pour mieux l’entraîner
• En allemand:
Karin Kattwinkel « Trageschwäche – Eine neue Modekrankheit beim Pferd? »; webinar Serie | chaine Youtube (allemand)
Christine Hlauscheck Trageerschöpfung
Dr S. Ruzicka « Trageerschöpfung beim Pferd«
https://www.equiletics-pferdephysio.de/rumpftrageersch%C3%B6pfung
https://www.cavallo.de/medizin/was-das-aeussere-ueber-die-leistung-des-pferdes-sagt/
Pferdegesundheit Online Videos zu Huf uvm.
• En anglais
Negative Plantar Angles and Pathology Along the Dorsal Myofascial Line ;
Julie von Bismarck Connections in the horse
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