Cas 4 : « Héléa »

*nb: Les noms ont été changés pour préserver, dans la mesure du possible, la confidentialité des propriétaires

Mon travail a été supervisé par une vétérinaire pratiquant l’ostéopathie et la physiothérapie équine.

1. Présentation: contexte et demande

Héléa, jument lusitanienne, 12ans en 2024

On m’a proposé de faire des séances avec elle pour les raisons suivantes:

Héléa à passé 4 mois en box pour se remettre d’une blessure au postérieur droit: en juin 2024 elle avait marché sur un très long clou sur le pré qui avait traversé le sabot, le 1er phalange (paturon) jusqu’au boulet.

Début des séances 15 novembre 2024: Elle a développée de nombreuses compensations pour décharger le postérieur, un système myo-fascial hyperton à de nombreux endroits. Elle est très démusclée (croupe, dos, encolure etc.) au moment ou je commence les séances et a d’importants problèmes locomoteurs. Une démarche raide et non physiologique (pour résumer), aucune envie d’avancer, au pas, trot et surtout au galop.

Début décembre on me dit qu’elle va mieux mais qu’elle n’avance toujours pas bien monté et ne tient que quelques foulées de galop.

Approche

J’ai choisi deux axes, massage-physio complété par le k-taping d’entraînement

Début des séances: 15 novembre 2024. Héléa a bénéficié de plusieurs séances de massage-physio pendant lesquelles un grand nombre de techniques pour mobiliser, étirer, détonifier son corps ont été utilisées (techniques musculaires, fasciales, articulaires, etc).

27 décembre 24: Pour améliorer sa locomotion, la technique du K-taping a été utilisé à partir de fin décembre, afin de faciliter le (re)développement d’une musculature et d’une locomotion fonctionnelle, physiologique, de son arrière main notamment, cf. ci-dessous, partie 3.

2 Vidéos avant (15 nov) – après (2 janvier, stade intermédiaire, suivi en cours)

Mon appareil a pris la vidéo du 2 janvier (à droite) en slow-motion, mais on arrive a se rendre compte: Elle est mieux musclée, la locomotion s’est améliorée en bonne partie, les deux postérieurs posent de manière quasi symmétrique, mais le postérieur droit reste plus faible car encore démusclé, ce qui explique l’instabilité au niveau du jarret etc., les « turbulences ».

3 Vidéos sur l’utilisation du K-taping à une semaine d’intervalle

On m’a fait le retour qu’elle va mieux qu’elle garde d’importants problèmes de locomotion, elle avance très peu monté et a du mal a prendre et à garder le galop. En liberté, le galop est désuni, chaotique etc. J’ai voulu travailler spécifiquement sur l’amélioration de la locomotion de son bassin, de sa proprioception de son arrière main afin d’améliorer le problème du galop « bunny-hop », désuni, désorganisé qu’elle garde au mois de décembre et de son manque d’impulsion.

27 déc. 2024 Le tape « glutaeus » (bleu clair) sur la vidéo de gauche a amélioré l’impulsion, l’engagement et l’activité des postérieurs mais le galop reste chaotique à plusieurs reprises, et elle le perd rapidement – c’est encore difficile pour Héléa d’organiser l’arrière de son corps après des mois d’arrêt en box (elle reprend le travail monté en septembre / octobre 2024). Elle a du mal à faire des sauts de galop au dessus des barres et de garder le galop.

2 jan. 2025 Sur la vidéo de droite / en dessous, une semaine plus tard j’ai posé un K-tape « lumbo-sacral » (croix rouge), pour voir s’il permet d’améliorer la qualité du galop. En effet, la locomotion commence à se normaliser, les sauts de galop commencent à ressembler davantage à ce à quoi on s’attendrait, elle garde le galop plus longtemps (cf. 3ème vidéo, en dessous) et elle accepte plus volontiers de faire des sauts de galop au dessus des barres et est beaucoup plus à l’aise en le faisant qu’en décembre, une semaine plus tôt:

Conclusion

Même si c’est loin d’être la seule application, le K-taping peut considérablement faciliter et optimiser une phase de remise au travail / d’entraînement post arrêt pour blessure. Il peut aider le cheval à se coordonner et à mieux conscientiser par exemple son arrière main, si c’est le postérieur qui a été concerné par la blessure.

On pose donc un ou une série de différents k-tapes pendant une période de plusieurs semaines lors des séances de travail, pour cibler un, ou si nécessaire, plusieurs aspects de la locomotion du cheval. Pendant cette période le cheval apprend à mieux utiliser son corps. Une fois ces changements réalisés, on n’a plus besoin du tape.

Le K-taping peut aider n’importe quel cheval, qu’il soit jeune, blessé ou qu’il ait un problème particulier de locomotion, par exemple : faible amplitude, problème de transition, d’engagement, d’incurvation, de galop, d’équilibre, etc.

Ressources

Le K-taping

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